Aujourd'hui je me suis demandé si... après avoir constaté que...

Parfois, il est bon de tout arrêter et d'essayer de prendre du recul sur les choses.
Allongé sur mon canapé, mon Mac sur les genoux, j'écoute du Beethoven. Je viens de me servir un scotch. Voilà pour l'ambiance. Ce soir, il pleut beaucoup. Je constate que tout se prête à une certaine introspection. Réfléchir à mes actes, à ces dernières semaines passées, me projeter dans l'avenir aussi. Si problème il y a, alors peut-être est-il là justement : je ne me projette pas. Je n'imagine pas mon avenir, je n'investis absolument pas dans mon futur. Exemple : autour de moi, une question revient fréquemment "pourquoi tu n'achètes pas un appartement ?".
Je n'ai pas de réponse à cette question. J'ai l'impression que si j'achète un logement, je me condamne à l'immobilisme.
Et puis acheter pour qui ?

Cela m'amène à une autre question existentielle et je crois récurrente chez l'homosexuel citadin : la solitude. Nous nous entourons tellement, nous connaissons du monde partout, nous avons des réseaux infinis, des carnets d'adresse extrêmement bien remplis (507 contacts dans le répertoire de mon iPhone aux dernières nouvelles !), mais au final, nous sommes bien seuls n'est-il pas ? Alors on court après l'amour, on l'espère, on le cherche parfois (même si j'ai arrêté de chercher et que j'attends plutôt qu'il me tombe dessus). Je l'ai connu l'amour, le vrai... L'histoire avait duré presque quatre ans.
Il y a encore quelques mois (voire quelques semaines), j'écrivais sur ce même blog que j'étais bien seul, que j'aimais sortir dans Paris et même en boîte seul, que cela ne me dérangeais absolument pas, bien au contraire, que c'était une façon formidable de contempler les autres... et même de faire des rencontres. C'est fou le nombre de personnes qui vous abordent lorsque vous êtes seul dans un bar ou dans un club.
De plus, sortir seul est parfaitement compatible avec mon mauvais caractère qui fait que j'ai, de toute façon, un apriori négatif sur tout le monde. En résumé : je n'aime personne de prime abord.
Tout ceci ne m'empêche pas d'avoir des coups de coeur. Je les ai retranscris ici, ils n'ont pas été si nombreux... et justement, j'ai un problème avec MPM.

Ce garçon m'est tombé dessus un soir de juillet dernier, souvenez-vous. Depuis ? Nous nous sommes beaucoup vus... à tel point que nos "nuits ensemble" sont de plus en plus fréquentes, et que parfois, si je ne suis pas avec lui on me demande : "mais où est ton mari ?". Et il y a eu ce clash hier... que j'ai qualifié ensuite de querelle d'amoureux. Cela a été bref, mais intense. J'y ai beaucoup repensé aujourd'hui et en suis arrivé à une évidence : je tiens à lui. J'ai cru il y a quelques jours encore qu'il m'envahissait, mais en fait non. Nous avons déjà nos habitudes et nous nous appelons de plus en plus. Si je ne le vois pas 48 heures, alors il me manque. Cela n'était pas prévu.
Et pourtant, malgré cela, je ne projette pas davantage. C'est étrange non ?

Je vais continuer à réfléchir à tout ça... Je vais me reservir un scotch.

Comments

[Sinièn]

Que te dire ?
Existe-t-il une définition de la relation "amoureuse" ? Non. Se voir tous les jours ou une fois par mois. Etre monogame ou non. penser à l'avenir avec cette personne ou pas ...
Tout ça est propre à chacun. Parfois on sait mettre les mots sur les émotions, parfois non. Et pourtant, au fond, on ressent la même chose.
Votre relation est uniquement la votre. Tu ne revivra jamais la même, comme tu ne revivra jamais le même amour qu'autre fois.

Il faut juste se laisser aller au fils des jours, voir ce qui se passe et prendre la vie telle qu'elle vient. Je ne dis pas que j'ai la solution miracle, loin de là. En plus je ne te connais pas. Mais je crois que la meilleure façon lorsque l'on ressent quelque chose, c'est d'écouter son coeur. En étant moins poétique, en gros, être égoïste.

Biy

[manu]

Très joli post.

[Nico]

Juste une question, s'il te plait, qui manque un peu à la grille de lecture pourtant assez claire : est ce que ton MPM connait ce blog ?

[Louis]

Eternel questionnement, oui, que l'on se pose tous.